-
Par Flippye le 15 Décembre 2016 à 15:14
j'ai bu dans ton ventre-fontaine l'encre de nos anciennes nuits, et c'est les mains tachées de ton odeur que j'espère décoller pour aller chuchoter à la lune ou à une oreille attentive les désirs que tu m'inspires encore. je rêve de douceur et d'amour en cascade dans ma gorge, dans ma poitrine immense et dans cet estomac qui acidifie les papillons bleus fades, couleur tendresse ternie.
il y a de ces amours qu'on aimerait étreindre toute une vie, et ton corps, ton corps mon amour, mon chéri, en a longtemps fait partie.~
votre commentaire -
Par Flippye le 13 Décembre 2016 à 09:13
il y a les murs si près de nos visages et la tête qu'on frappe sur les briques
il faut faire sortir la douleur expulser la douleur
comme une étrangère, la porter à l'extérieur du coeur
il y a l'embrasser, mais c'est comme une main tendue qui claque sur la pommette
- plus de baisers il n'y aura plus de baisers il a fini de t'aimer
l'amour s'est usé comme la peau qui s'affine et lâche-craque
il y a ensemble en moi ces envies indicibles et ces désirs inavoués,
ces questions qui maraudent et jouent au goutte-à-goutte dans mes pensées déchirées
(par l'alcool comme par mes mains désoeuvrées maintenant que les tiennes les ont lâchées)
- je respire, je respire mais même le présent s'est endormi, même sa vie a fui,
tu me regardes et je vois tes yeux déborder de larmes alors que tu ne pleures pas
et j'entends ta douleur alors que tu ne la dis pas
il faut faire sortir la douleur expulser la douleur chuchoter la douleur
je veux t'aider à la porter à l'extérieur du coeur
(moi je rangerai la mienne avec les miettes sous le tapis - je respire, je respire, mais que faire sans ton amour qui s'est endormi ?)
~
votre commentaire -
Par Flippye le 10 Décembre 2016 à 10:19
il y a la vie qui frappe et la vie qui tape et la vie qui cogne
j'en ai les mollets bleus les cuisses bleues même les yeux bleus
- bleus de larmes et bleus d'alcool, j'en ai les yeux qui débordent, se décollent,
ivre, je n'entends plus personne, je ne t'encense plus, je t'égare dans les
souterrains poisseux de ma mémoire, pris au piège entre deux
souvenirs dont la rétine s'envole
tu ne peux plus sortir
il y a la vie qui brûle et la vie qui s'essouffle et la vie qui réduit
j'en ai les mains qui tremblent les jambes qui tremblent et le coeur qui espère
- d'un espoir teinté de mercurochrome et de miel âcre, il coule dans ma gorge mais
on dirait que je mange ma mémoire à pleine brassées elle me
coule et s'écoule dans mes poumons j'en ai du mal à
respirer, prise au piège entre deux expirations je
ne peux plus t'aimer
~
votre commentaire -
Par Flippye le 6 Décembre 2016 à 19:38
tout se cogne cogne cogne à l'intérieur de mon crâne
les casseroles contre le four et les rêves contre les jours
les rendez-vous par centaine que je voudrais honorer tous
ils se cognent cognent cognent et ça résonne
mon corps vide contre tes dents pleines
mes nuits froides contre les matins blêmes
mon front moite contre mes paumes
tout se cogne cogne cogne
les doigts sur le clavier et les amis contre le vide
tout se cogne cogne cogne
les adieux face aux souvenirs, ton odeur à mes narines
tout me frappe - tout m'agresse
il y a tellement de fracas qui s'égare à l'intérieur du corps
(comme il est vide pour le moment ça rebondit ça résonne et elle est douloureuse la résonance)
tout me cogne et j'en ai des bleus jusqu'aux yeux
~
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique