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comme toujours le coeur qui éclate
de contenir tant d'amour
des liens si forts qui m'enserrent
à travers la distance
la joie si brute et si pure
les éclats de rire semés
en sortant du fleuriste
c'est si bon de vivre
c'est si bon de vivre
si bon, si doux de vivre
même la pandémie ne me l'arrache pas
cette gaieté sauvage et grandiose
il ne me manque
que vos bras
vos bras à tous
pour me serrer si fort
que j'ai hâte
de partager mon bonheur avec vous
de vous insuffler la joie
que vous déversez en moi
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alors c'est ça le bruit des rêves qui s'écroulent?
l'ami bleu gyrophare et le garçon myosotis qui se prennent la vie dans les dents
à toute vitesse
à full berzingue
cette vie qui leur arrache la peau du coeur avec les ongles
qui écrase leurs rêves entre ses doigts
qui ne laisse derrière elle qu'un petit tas de poussière et une infinité de regrets
alors c'est ça le bruit que font les utopies qui agonisent ?
mes deux amis qui sont plus que mon sang
pour qui j'ai tant donné, et donnerai tant encore
mes deux amis aux bras si doux
à la présence si précieuse
aux épaules encore tâchées de mes larmes
et moi, moi qui suis si loin d'eux
qui apprivoise d'autres frontières
qui plante ses racines à des kilomètres de ma vie
je ne peux qu'assister, lointaine, inexistante,
au fracas de leurs deux réalités qui éclatent
ami bleu
myosotis
je vous aime
si fort
mais j'habite
si loin
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je déménage
je déménage et j'emmène avec moi
mes racines
c'est si effrayant
il faut se faire confiance d'une puissance
cette sensation de se jeter dans le vide chaque jour
il faut tant se faire confiance
et croire, croire si fort
que l'on se suffira à soi-même
une fois seule
de l'autre côté de la frontière
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ce jour-là je suis partie sans un bruit
sans une excuse, sans adieux, sans prévenir
avec pour tout bagage une larme et un sourire
et pour toujours gravée : la consistance de la lumière qui tombait par la fenêtre
j’espérais que tu allais comprendre mes silences
- aujourd’hui je sais que j’y étais sourde moi aussi -
à force de me taire j’ai cru que tu me donnerais la parole
tu as préféré prêter tes discours à mon mutisme
tous deux complices dans notre décadence
- toi et tes mots, moi sans les miens -
indifférents, imperméables à notre valse amorale
nous avons dérivé absurdément loin
aujourd’hui tu m’appelles l’étoile qui s’éloigne
mais quid de la tristesse, de la colère et des remords de l’astre ?
je ne suis pas qu’une étoile qui s’écarte, je suis d’abord une étoile qui s’est tue -
qui a laissé, sans un bruit, tomber son corps sur le bord d’une route
je suis une étoile qui depuis s’éviscère
avec pour toujours gravée : la consistance de la lumière qui tombait par la fenêtre
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