• Des fragments de texte tourbillonnent dans mon esprit... Je crois que j'ai du mal à savoir où j'en suis. La brise caressait la cime des montagnes.. Je pensais en avoir totalement terminé avec toutes ces absurdités, et voilà que je doute de nouveau. Je n'aurais pas du ouvrir la boîte de pandore... J'aurais voulu te forcer à y croire. Maintenant, les mots tournent et tournent en une folle danse devant mes yeux. Pourquoi ? Je chantais comme une âme torturée, à en perdre et la voix et la raison. Comment fais-tu pour tenir ? Ça fait six mois. Six mois plein de brutalité et de violence, envers moi-même principalement, envers les autres parfois... Les lettres forment une ronde extravagante et démentielle, et elles dansent violemment puisqu'elle sont plus libres que moi ! Ce soir n'est pas un bon soir, quand te reverrai-je ? Il n'y a que toi qui sait, que toi qui veille, que toi qui pense... Je viens de réaliser que pendant toute une journée, je n'ai pas songé une seule fois à lui, mais que j'ai été obnubilée par ça... Faites que je puisse dormir cette nuit, s'il vous plaît, je ne me sens ni le courage ni la force de les affronter ce soir... Mes fantômes... Mes chers fantômes...


    6 commentaires
  • Moi, on m'a dit que la vie était belle, et que la vie était rose.
    On m'a dit que je souriais comme une fleur, que j'étais un rayon de soleil.
    On m'a dit que j'étais belle comme un coeur, et que les poissons chantent la nuit.
    On m'a dit aussi que les fées existaient, et qu'elles s'étaient penchées sur mon berceau.
    On m'a raconté un jour que le paradis existait, et que grand-mère partait juste en long voyage.
    On m'a expliqué que papa et maman étaient tristes, et qu'ils avaient besoin de se séparer pour réfléchir.
    On m'a dit encore que les animaux parlent, et que les lucioles montrent toujours le chemin qui mène au bonheur.

    Moi, j'ai compris ce qu'étaient la mort, la souffrance, la douleur, la tristesse, la mélancolie, la rancoeur et les larmes.
    J'ai compris, seule, que la vie est faite de désillusions enchaînées, et qu'il n'y a jamais de joyeux happy end.
    J'ai réalisé qu'on peut mourir, et que ceux qui meurent ne reviennent jamais, il n'y a pas de voyage.
    J'ai compris qu'on peut souffrir, et qu'on peut vouloir souffrir, qu'on peut se détester soi-même.
    J'ai compris aussi que l'horreur fait partie de l'humanité, ainsi que l'abomination.
    J'ai vu l'enfer dans mes larmes, aperçu le paradis dans le sang.
    J'ai appris la vie à la dure, sans préparation aucune.

    Qu'est-ce qu'on apprend aux enfants ?


    5 commentaires
  • Tranquillement assis dans le canapé du salon, tu dessines.
    Et qu'est-ce donc que tu gribouilles sur le papier ?
    Tu n'en sais rien. Les volutes grises se mêlent aux rayures fines,
    Et à force de gribouillages, tu finis par dessiner...

    De traits en esquisses, les formes se dévoilent,
    Pourtant tu es mécontent, alors tu effaces et recommence.
    Les mirages prennent vie, enfermés dans ta toile,
    Car après tout, même la vie n'est qu'une éternelle danse...

    Les uns après les autres, les personnages viennent.
    Et au fil du temps qui passe, les souvenirs affluent.
    Entraînés par le sang vif qui bat tes tempes tendues.

    Les visages de tes mirages sont déformés par la haine,
    Pourtant tu les délimites de couleurs enchanteresses.
    Dire que tout ça ne sera venu que d'un moment de tristesse...

    Solitude.


    3 commentaires
  • "La joie venait toujours après la peine."
    Apollinaire.

    Peut-être bien qu'aujourd'hui j'ai vérifié cette phrase. Mon bonheur peut sembler vacillant, fragile, chancelant même, il n'en est pas moins présent. Oui, il y a quelqu'un qui veille sur moi, et je veille aussi sur lui. Alors Lilo, je t'en remercie. Je t'aime du fond du coeur.

    Ne réponds pas, lis seulement ce texte, et sache qu'il y a ce soir quelqu'un pour penser à toi aussi.


    votre commentaire