• (jour 14)

    (jour 14)

    dans ma mémoire elle était bleue

    BLEUS tes yeux minuit sur la montre le ciel NOIR comme à chaque fois qu’il est minuit un jour aurais-je le droit à un minuit d’une autre COULEUR ? BLEUS mes BLEUS qui me croquent les jambes à coup de vélo ah bon ton vélo te frappe ? ça c’est éBLEUissant dis voir eh oui plein les jambes des petits ronds un peu GRIS mais ce sont de vrais beaux BLEUS et puis le plus gros sur la cuisse celui qui a tourné un peu JAUNE celui juste au dessus du tout tout petit BLEU que tes doigts ont laissé quand tu as serré mes cuisses pendant notre nuit BLANCHE.
    BLEUS tes yeux minuit sur la montre un jour ou l’autre il faudra bien arrêter le temps qui s’asphyxie à me courir après debout sur mon vélo j’ai du BLEU sous les yeux et du BLEU sur les paupières et du BLEU même dans mes pupilles pour les accorder aux tiennes mes yeux sont BLEUS de partout, dessus dessous dedans, même mon carnet est BLEU pour se glisser dans tes mains BLEUES

    […]

    bleu comme il était une fois l’orgasme bleu glissé cousu sous nos paupières tes mains comme un tout sur moi et nos corps qui dansent la salsa de la nuit douce de la nuit bleue nos corps qui dansent en amoureux dehors derrière les vitres les fenêtres et les armures je ne sais plus s’il gèle ou s’il canicule tant que tes mains pressent les miennes tant que ton corps serre le mien sait le mien dehors n’existe plus quand la nuit danse la salsa sur nos corps bleus de s’aimer comme des bleus notre amour à personne je ne sais plus quelle heure il était avant l’heure d’après je sais juste le goût de ton goût de ta peau bleue emballée par la nuit se disputer au noir pour garder tes yeux brodés aux miens je sais juste tes mains plus douces que toutes les autres ton corps ma maison et ta tendresse en intraveineuse tu me donnes la parole tu me donnes ton amour ta confiance tes mots tes bleus tu me donnes tout et je ne sais tu me donnes tout quelle que soit la nuit tu me donnes tout tout entier l’orgasme bleu soufflé à l’oreille dont l’écho encore pend à mes paupières dériver dans la nuit soudainement bleue -il me sera donné d’avoir connu un minuit où il ne faisait pas noir- accrochée à ton corps par mon corps et dans mon oreille ton souffle tu me donnes tout dans la nuit bleue
    dans ma mémoire il reste la respiration d’une très grande tendresse

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