• (jour 7) - le bruit

    ce jour-là je suis partie sans un bruit 

    sans une excuse, sans adieux, sans prévenir

    avec pour tout bagage une larme et un sourire

    et pour toujours gravée : la consistance de la lumière qui tombait par la fenêtre

     

    j’espérais que tu allais comprendre mes silences

    - aujourd’hui je sais que j’y étais sourde moi aussi -

    à force de me taire j’ai cru que tu me donnerais la parole

    tu as préféré prêter tes discours à mon mutisme

     

    tous deux complices dans notre décadence

    - toi et tes mots, moi sans les miens -

    indifférents, imperméables à notre valse amorale

    nous avons dérivé absurdément loin

     

    aujourd’hui tu m’appelles l’étoile qui s’éloigne

    mais quid de la tristesse, de la colère et des remords de l’astre ?

    je ne suis pas qu’une étoile qui s’écarte, je suis d’abord une étoile qui s’est tue -

    qui a laissé, sans un bruit, tomber son corps sur le bord d’une route

     

    je suis une étoile qui depuis s’éviscère

    avec pour toujours gravée : la consistance de la lumière qui tombait par la fenêtre

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