• Chibis


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  • Un monde, dans un monde, dans un monde.

    Une planète, à l'intérieur d'un voile d'astéroïdes, lui-même se situant dans une galaxie inconnue. Une planète où la lumière ne perçait que très rarement, une planète de nuit. Le calvaire de ses habitants me fut conté par un des survivants de la Grande Catastrophe, qui apprit à parler notre langue. Ils vivaient sous terre, là où ni les gaz toxiques ni les sondes humaines ne pouvaient les atteindre. Pauvre petite planète ! Elle ne tournait autour d'aucune étoile, d'aucun astre céleste, petite boule de pierre noire qui tournicotait dans l'infini de l'espace. Cet ami donc, bien que fortement troublé par ce cataclysme, voulut me raconter la vie de cette civilisation, tant pour le soulager du fardeau de dernier survivant de son espèce que pour révéler cette vie souterraine à la surface de monde. Les gens étaient trapus, très courbés, presque bossus, se déplaçant dans d'immenses tunnels souterrains qui s'étendaient sous la plupart des sols de ce petit monde. Ils avaient comme nous deux bras et deux jambes, ainsi qu'une tête; mais si vous vous mettiez à côté de l'un des leurs, je n'aurais pas reconnu cet homme comme étant de la même espèce. Bref, ils vivaient donc sous terre. Revenons maintanant à la Grande Catastrophe, celle là-même qui a fait trembler l'univers voilà des centaines de millions d'années. Cela s'est passé il y a très, très longtemps, avant même l'ascension au trône de Riflian III. Avant l'invention des colliers télétransporteurs. Avant même l'invention de la télétransportation tout court. Ces extraterrestres donc, puisqu'ils ne vivaient pas dans le même système que le nôtre, étaient des êtres diurnes. Mais comme la nuit là-bas était éternelle, ils n'éprouvaient pas le besoin de dormir...


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  • Je suis devenue poète
    Hier à seize heure trente,
    Pendant que dans ma tête
    Il se passait une chose surprenante...
    Les rimes sont venues s'échouer
    Comme les vagues sur la plage.
    Tout ce que j'ai composé
    Etait un véritable carnage.
    J'ai écrit trop de vers.
    J'ai versé trop de larmes.
    Je me suis mise la tête à l'envers.
    Je n'ai pas sorti les armes.
    Mais je n'en pouvais plus, j'ai explosé.
    Trop de beauté ça assomme.
    Je me suis alors figée :
    Il fallait que je la donne...
    C'est là que vous intervenez
    Puisque c'est vous qui m'écoutez.
    Recevez alors cette offrande,
    C'est moi qui vous le demande,
    Gardez en mémoire ce poème
    Pour tous les gens que j'aime...


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  • Trois petits coups d'ailes,

    L'oiseau vole dans le Ciel.

    Dans le coeur un bout de fer,

    Cadeau de Lucifer.

    Trois longs coups d'archet,

    Le diable veut se cacher.

    Dans le coeur un air de luth,

    Cadeau de Belzébuth.

    Endors-toi Venise,

    Le temps a battu des ailes.

    Endors-toi Venise,

    Que la mer apporte son sel.

    Les masques tombent,

    Venise soupire.

    S'ouvre la tombe,

    Venise expire.

    Une mouette a ouvert le Ciel,

    Et le Doge y bat des ailes.

    Son cadavre a quitté sa chemise,

    Pour danser sur les toits de Venise.

    Et l'on entendit le diable rire si fort,

    Que le Ciel s'en souvient encore.

    Ce n'était qu'une belle garce,

    Qui jouait là sa dernière farce...


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