"Maybe, there's something

you're afraid to say,

or someone you're afraid

to love, or somewhere

you're afraid to go.

It's gonna hurt. It's gonna hurt

because it matters."

J.Green 

Hier j'ai joué au lasso avec mon propre corps
emberlificotée dans ma corde à sauter,
les pieds joints, j'ai hurlé à la lune,
hurlée d'être emmêlée et dans mes pieds
                                         et dans mes pensées.

L'autre soir, nouée par mes propres mots,
je n'ai pu faire un seul geste.
Squelette aviné par de trop lourds baisers
sans les paillettes, qu'est-ce qu'il nous reste ?

Peut-être cette envie d'ailleurs 
            cette envie d'écrire
peut-être un peu moins de temps à 
contempler les beaux discours et se
les imaginer comme de beaux monuments.
Sans étincelles la chair est triste,
le plaisir pleure de n'être plus enivré
enchanté, caressé, cajolé, titillé,
le plaisir pleure de n'être plus désiré.

Le bleu de la moquette me monte aux joues

lorsque je me vois si pimpante, si pompette,
à batifoler dans les mots aux reliures acajou.

Liée par des silences, aimée par des secrets,
les soupirants s'impatientent,
mais au fond, qui peut les en blâmer ?

De fête en fête je papillonne,
amassant les beaux jours, les
bras plein de cartons,
je cherche toujours l'amour
dans les ailes des papillons.