• L'écriture n'est qu'illusion.

    L'écriture n'est qu'illusion.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Ahah, écrire ! Mais écrire pour écrire quoi, pour décrire qui ?

    Écrire pour partir souffrir mentir rire ou pleurer ?
    Parler pour écouter respirer se soigner ou en finir ?
    À quoi ça sert d'écrire puisque je ne laisse pas lire ?
    À quoi sert de lire puisqu'on ne va pas aider ?

    Quelle bonne blague que l'écriture...
    Un moyen de hurler pour se taire,
    De se faire mal sans un bruit;
    Puis arracher les pages, les jeter à terre,
    Et faire comme si tout était parfait tout était fini...

    Ça ne sert qu'à attiser le feu qui brûle en-dedans,
    En-dedans des yeux et de l'âme, derrière les paupières closes,
    Qui se ferment dans l'espoir de tout effacer.
    D'effacer les pleurs, la douleur, les larmes et le sang,
    Les matinées à se jeter des pierres et les soirées moroses.
    Dur dur d'être une jeune fille désillusionnée !

    L'écriture ça aide, mais juste pour un moment.
    C'est un mouchoir en papier que l'on jette
                                  après utilisation.
    C'est une béquille pour un plâtre du cœur.
    C'est de pain quand on meurt de soif.
    C'est juste une feuille pour assécher ses pleurs
                                       pour tarir sa souffrance
    La souffrance d'une jeune âme en perdition.

    L'écriture ça aide, mais juste pour un instant.
    Pour une heure ça tient éloigné les larmes du corps,
                              ça tient éloigné la peur de l'amour de la mort
                              ça tient à distance les questions disgracieuses
    Qui peuplent les cauchemars des trop courtes nuits.

    Et puis, quand on a fini d'écrire,
    On doit reprendre sa tristesse à bras-le-corps
    Et on bourre ses bagages de mélancolie,
    De rancœur crasse, d'espoir amer,
    Et dans une poche on glisse une feuille...


    Pour la prochaine fois.

    « Louis AragonAprès-midi d'automne. »

  • Commentaires

    1
    Silocan
    Mercredi 3 Octobre 2012 à 09:52

    La toile étend le crâne mauve,

    Le temps écrase et nous propose,

    Un voile en phase d'iris fauve,

    Un ultime rebond qui ose.

     

    Le rebond est cette feuille, l'iris est ton talent levant le voile de tes malheurs.

     

    Narcose.

    2
    Mercredi 3 Octobre 2012 à 19:44

    Tu écris toujours aussi bien (:
    Merci pour ce cadeau.

    Pourquoi avoir changé de pseudo ?

    3
    Silocan
    Jeudi 4 Octobre 2012 à 13:14

    Je n'ai pas changé : "Narcose" est toujours mon pseudonyme tandis que "Silocan" est mon anagramme. :)

    4
    Jeudi 4 Octobre 2012 à 20:51

    Bien chef :)
    Tu reposteras bientôt ?

    5
    Vendredi 5 Octobre 2012 à 18:58

    Pas sur mon blog, je ne pense pas. Ou peut-être un ou deux pour te montrer sur quoi je travaille en ce moment. :)

    6
    Vendredi 5 Octobre 2012 à 21:19

    Oui :)
    Et, me permettrai-je, sur quoi travailles-tu en ce moment ? :)

    7
    Dimanche 7 Octobre 2012 à 10:43

    Sur "le crâne mauve" : tout un monde en perspective...

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