• Colère.

    Compose où tu veux, écris où tu oses !
    Choisis comme ligne de vie celle de l'horizon,
    Pose tes mots sur celles du métro,
    Celles de tes mains, écris sans repos,
    Sans sommeil aucun, insuffle la fièvre
    Dans chacun de tes mots !

    Mets-y du sentiment, du pur,
    du brut, du dur ! De la dope à l'état pur.
    Distille le poison, infecte ta feuille,
    Rends-nous accros, noués à tes mots,
    Enchaînés à l'idée de devoir déchiffrer
    Tes moindres pensées, enchantés !
    À celle de sentir nos pauvres coeurs réagir !

    Viens remuer la vase qui est en nous,
    Sois déçu de nous découvrir !
    Viens arracher la pourriture qui nous masque,
    Plonge-nous la face dans nos moisissures philosophiques !
    Arrache le putride, l'affreux, le pourri,
    Déchire nos vêtements, nos expressions dédaigneuses,
    Détruit cet air suffisant qui nous enferme !
    Lacère le blasé, le déjà-vu, libère-nous !
    De tes mots, de tes mains, du carcan, du corset
    de conventions
                       
                                         qui m'étouffe.

     

     

    « Grandir.Lettre à une inconnue. »

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