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Brume.
Brume.
Comme un soupir venu du plus profond des tréfonds de la terre,
du paysage, comme une pause, un reflet d'or dans tes cheveux.
Brume.
Comme une brise qui jouerait à faire chanter tes yeux,
Une étincelle qui serait venue embraser les pierres,
Brume.
Comme un océan de tendresse légère, trois notes tendues
au-dessus du vide, comme un gouffre sans profondeurs,
Il y a la brume.
Comme deux empreintes posées sans la troisième, perdue,
Comme un jour enfilé, emmuré entre deux heures, stupeur,
Il y a la brume.
Et tous ces jours enfiévrés, enivrés, où tout roule et tangue et coule, coule
à l'encre de nos pensées, anisées, où le goût du sang a remplacé tes baisers.
La brume s'est levée.Et je pensais vainement qu'en fermant les yeux je ne la verrais pas passer.
Mais que veux-tu ? De nos jours dès demain il ne restera que fumée.
Pourquoi veux-tu l'oublier ?~
Je voulais juste écrire autour du mot "brume".
Les mots sont partis tous seuls.
Ça fait du bien, d'écrire sans prévoir, un soir.
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Commentaires
C'est magnifique :)