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    vous me faites penser à la pluie, allongées dans mon lit, affalées comme après une insomnie, celle qui reste solide et immuable après l'immense tsunami de secrets que tu m'as dévoilé; c'était la tempête hier dans mes draps bleus comme la mer, bleus comme ceux qui parcourent mon corps - ils vont de sous mes côtes à mon cou qui se tord sous tes dents - ce n'est pas moi qui possède les bleus c'est l'amoureux qui les impose - mais ce n'est pas mon amoureux c'est le secret de quelqu'un d'autre

    vous me faites penser à la pluie à parler sans savoir, sans avouer, à parler sans regrets

    affalées dans la nuit comme après un grand secret

    (mais il y en a eu mille, mille et un - ou aucun, je n'en sais rien, je n'ai jamais rien su, alors pourquoi tout me dire, alors pourquoi tout me demander, juste maintenant, pourquoi dévoiler les secrets, juste maintenant ? vous me faites penser à des plantes, hier petites graines plantées en dedans de mon coeur, aujourd'hui baobabs énormes dont les racines m'enserrent, pourquoi tout me dire maintenant, pourquoi parler sans avouer ? et j'ai ce goût sur la pointe de la langue, c'est un peu de mélancolie assaisonnée de croissance, oui, on grandit, à trois comme toujours, main dans la main dans la main et secrets enferrés au fond de nos nuits, couleur pluie, odeur bleu, enflammées par les bleus du nouvel amoureux dans le cou de la plante)

    ~

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