• Untitled

     

     l'encre a fini par sécher au bout de mon stylo - les pages blanches volent, dilettantes, au milieu de mon bureau parsemé de souvenirs - dans un coin des draps, ton odeur rend son dernier souffle - même la sensation de ton corps sur le mien est partie en voyage, aller sans retour qui ne se prend qu'en première classe (pour fuir plus vite, aller plus loin)

    l'encre a fini par sécher au bout de mon stylo, et mon crayon a la mine cassée - comme moi, j'ai la mine cassée et le corps fatigué de naviguer sans cesse à travers tout Lausanne, trempée de la tête aux pieds par tes larmes qui ne cessent jamais - je promène ma mélancolie sur les bords de mer, qui sait, j'avais cru que le sel suturait même les plaies infectées - ou bien est-ce la mélancolie qui me traîne et m'entraîne comme une déracinée ?

    l'encre a fini par sécher au bout de mes doigts, alors je ne tache plus les corps que j'effleure sous des paroles qui ne nous le permettent pas - mais sur le mien tant de paroles défilent en manque d'écoute - mais je manque de tout, je manque de toi, j'ai le manque de toi - l'encre a fini par sécher, le sel s'est évaporé, mes joues respirent et mon corps s'enivre - les pages blanches, origamis goût mélancolie, sont parties pour leur long voyage - dompter la mer, sans but et sans bagages - qui sait, j'avais cru que le sel suturait même les plaies infectées 

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