• Sensitive.

    J'ai les larmes à fleur de peau...
    Les mots me percent comme autant de couteaux...
    La vie me paraît sans fin, et pourtant si irrémédiable
    Que si aujourd'hui ou demain se pointait le diable
    Je lui demanderais à genoux d'arrêter le temps.

    Bordel ! La vie est si courte et pourtant si longue !
    Mes souhaits s'entremêlent et me mélangent le temps !
    À court terme, à long terme, mes espoirs s'empoignent et se déchirent.
    Partir, rester, te retenir, pleurer ?, m'enfuir, prier, partir ou rester ?!
    Et c'est une foule de sentiments qui m'attends sur le quai de ma vie.
    Le train du week-end m'a déposée, il me faut les affronter,
    Mais je n'ai qu'une envie, m'enfuir ! Partir le plus loin possible !

    Me barrer en claquant la porte, refuser ces responsabilités que j'ai pourtant un jour acceptées !
    M'enfuir en refermant la porte sur mes cauchemars incessants, mes cernes et mes nuits trop courtes !
    Partir en tourant la clé dans la serrure en enfermant à l'intérieur mes fantômes et mes mirages !
    M'enfuir bordel ! Quitter ma vie pour m'envoler ! M'envoler en laissant là ces poids immenses qui font se fléchir piteusement mes épaules frêles...

    Je suis fragile... Je n'ai aucune honte à le dire, aucune fausse pudeur à vous l'avouer...
    Mais... Je ne le dis qu'ici, dans ce sanctuaire, ce tombeau, où mes textes se gravent dans la pierre...
    Qui m'a entendue lui dire, entendue de ma propre voix lui dire que j'étais fragile ? Personne.
    Il ne me reste que mes yeux pour pleurer, et mes doigts pour écrire.
    Pour écrire cette peine et cette tristesse nouvelles qui ont trouvé refuge en mon coeur.
    Pour écrire cette fragilité soudaine qui m'a enveloppée de son étreinte.
    J'ai l'impression qu'une bourrasque pourrait me souffler, m'envoyer dans un autre ailleurs.

    J'ai les larmes à fleur de peau, je suis à cran, la sensibilité exacerbée, je pleure pour un rien, j'ai l'impression à la fois de pouvoir englober le monde dans mon coeur et pourtant j'ai peur de me briser au premier pas que je ferais...

    Comment vous décrire l'indescriptible ?
    Mes mots n'arrivent pas à rendre ce que je ressens.

    C'est pas le bon jour aujourd'hui.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 19 Juin 2012 à 17:20

    ... Quand je lis ce genre de glose, je me vois et aimerais t'aider comme je me suis aidé...

    Pourquoi es-tu triste ? Parce-qu'autour de toi ne "sont" que des incompréhensions. Jamais elles ne ressentiront les choses telles que toi tu les écris. Et pourtant... Tu te retrouves seule sur le bord du chemin à les regarder, toujours. Pourquoi ne pas les rejoindre dans ce cas ? Leur tendre un doigt d'abord, une main ensuite, un espoir puis un autre enfin... La tristesse est une des mères de solitude, Elle, elle est là pour toi, c'est vrai. Mais Elle t'éloigne de la réalité; celle que bien souvent l'on ne veut rejoindre. Mais qu'as tu à perdre puisque déjà tu penses ne rien avoir ?..

    C'est drôle en tout cas que tu écrives cela, que je te lise aussi, moi qui pensais être seul...

    Amicalement (?),

    Joscelyn.

    2
    Mardi 19 Juin 2012 à 18:29

    J'ai effectivement l'impression que personne ne me comprend... 'fin, personne IRL en tout cas. J'aimerais tellement pourtant rencontrer en chair et en os des gens qui comme moi aimeraient écrire, lire, ressentir quelque chose... Je rejoins souvent les gens, je suis souriante, chaleureuse, gentille avec eux, etc... Y'a juste des moments où je tiens plus et où ça claque, c'est tout... On ne peut pas toujours refuser ce que l'on ressent, on ne peut pas toujours porter un masque, on ne peut pas toujours se cacher... J'imagine qu'il faut faire avec...

    Il me semble parfois aussi d'être seule à avoir l'impression de ressentir des émotions aussi profondes... J'imagine qu'au fond on est tous seuls face à la souffrance...

    Quand tu dis que je ne pense ne rien avoir, je ne suis pas tout à fait d'accord... Les rejoindre, ce serait perdre cette liberté que j'ai avec mes mots... Et ça je peux pas. Qu'est-ce qui me permettrait alors de relâcher la pression ?

    3
    Mardi 19 Juin 2012 à 20:22

    Figure-toi que je me suis posé la question pas plus tard qu'aujourd'hui. Une personne m'a conseillé de rejoindre le peuple pour un meilleur avenir. Je lui ai répondu que le fait même de rejoindre ce groupe, ce populisme pitoyable me rendait malheureux, que le fait même d'y penser provoquer en moi une panne d'inspiration, un néant de douleur causé par une perte de sentiments; de bons sentiments, ce genre là même qui nous fait avancer sans jamais penser à autre chose que notre jour, que notre soleil et nos nuages bleus d'un ciel azur.

    Il m'a regardé alors, me fixant de questions dont je connaissais par avance les naïves réponses, mais ce n'est que lorsque ses lèvres se détachèrent que je me levais daignant lui accordé cette pudique question : "saurez-vous jamais rêver ?.."

    Maintenant je suis loin de cette personne et peut être m'a-t-elle déjà oublié, mais je me questionne : "Et si elle avait raison ? Et si depuis le début tout ce en quoi je crois était néant ?" C'est ce doute qui me pousse à t'écrire, c'est de ce doute que doit en toi naître une autre vision, celle d'une autre fille aux sourires véritables et aux soucis inexistants. Car enfin, si tu es malheureuse, si je le suis autant que toi, ce n'est que parce-que nous réfléchissons. Tu ne penses pas ?

    Tous ces autres, eux, ne sont pas comme nous. Ils rentrent le soir, repensent à leur journée, leurs farces et leurs déceptions, puis vont se coucher au fond de leur lit douillet le coeur en paix. Jamais ils ne se réveillent la nuit avec l'envie d'écrire, de parler au monde du bout de leur plume. Peut-être parce-qu'ils n'ont rien à dire, c'est vrai. Peut-être parce-que la masse des gens dit "normale" dort la nuit et rit le jour. Qu'en penses-tu ?

    Resterons-nous pour toujours partisans du peuple des oiseaux et des jolis mots ? Ou faudra-t-il leur ressembler malgré nos envies, nos pulsions primaires d'expressions ?

    Je pleure le jour, et lui parle chaque nuit.

    4
    Mercredi 20 Juin 2012 à 19:11

    J'imagine qu'on doit tous se poser cette question un jour, 'fin tous ceux qui se sentent un tant soit peu à part : doit-on les rejoindre, rejoindre ces "autres", arrêter de penser, d'écrire, de ressentir des émotions pour pouvoir faire comme eux, ou alors doit-on continuer, encore et toujours, envers et contre tout, à écrire, à réfléchir, et à rêver ?

    Effectivement, je pense que si on se sent mal, c'est parce qu'on réfléchit trop. On pense trop, on rêve trop, et ça fait mal. On touche du doigts des émotions pures, des sentiments non dilués, et c'est souvent extatique, douloureux. Ce sont de vraies émotions. J'ai aussi l'impression que les autres, justement, ne pensent pas comme nous. De mon point de vue, ils rentrent bien chez eux le soir, et n'ont jamais été tenaillés par l'envie d'écrire, de décrire toutes ces émotions. J'ai parfois vraiment l'impression d'être la seule à me sentir mal, et à me sentir mal pour des raisons 'valables'. Non, je ne pleure pas parce que je me suis engueulée avec mes parents, je pleure parce que je souffre. Et pourquoi souffres-tu alors ? Parce que j'ai écrit. Après, forcément, je me sens mal, parce qu'en quoi ma peine serait-elle supérieure à la leur ?

    Moi quand j'écris, c'est pour me vider de mes émotions. Je pourrais arrêter d'écrire, et rejoindre les autres, mais dans ce cas-là, je continuerais toujours à accumuler des sentiments plus ou moins violents, et cette fois-ci sans aucune issue pour les relâcher. Au fond, je ferais toujours partie du peuple des oiseaux et des jolis mots, comme tu dis. Moi je l'appelle parfois le peuple des lettres, car on a tous les mêmes mais personne ne les manie semblablement. Je ferais toujours partie de ce peuple, et je crois bien que j'aurais toujours l'impression d'être seule, camouflée, parmi les autres. Crois-tu qu'un jour on pourrait trouver quelqu'un qui nous donnerait l'impression d'être compris ?

    Tu pleures le jour ? Je pleure la nuit. La nuit, on ne me voit pas.

    5
    Mercredi 20 Juin 2012 à 19:21

    Oui, je pleure le jour car je les vois. Non, je ris chaque nuit car je la vois...

    Et je crois qu'un jour on trouvera une personne qui nous ressemblera; en tout cas, moi, je crois l'avoir trouvée.

    6
    Mercredi 20 Juin 2012 à 20:21

    Je croyais aussi en avoir trouvée une, mais il s'st avérée que non...
    Ceux que je rencontre sont tous des amis IVL...

    Moi c'est le contraire. Je pleure la nuit à cause de mes fantômes.

    7
    Mercredi 20 Juin 2012 à 20:27

    IVL ? Qu'entends tu par là ?

    8
    Mercredi 20 Juin 2012 à 20:30

    Oh, pardon ^^''
    IVL veut dire In Virtual Life, qui signifie sur internet donc, en opposition à IRL, qui veut direIn Real Life :)
    Je suis désolée, ce sont des abréviations ^^''

    9
    Mercredi 20 Juin 2012 à 20:38

    Et bien pourquoi ne pas les rencontrer ces "IVL" ? Ca me paraît étrange de toujours rester derrière son PC pour rêver...

    C'est peut être pour ça aussi que tu es malheureuse : tu ne connais pas les gens qui te correspondent. Tu dois te donner les moyens pour les voir et qu'ensemble vous vous épanouissez ! :)

    10
    Jeudi 21 Juin 2012 à 19:20

    Peut-être, mais en même temps, c'est une autre manière de connaître quelqu'un... C'est comme si on le regardait les yeux fermés, comme si on l'écoutait les oreilles bouchées... On commence par voir l'intérieur avant l'extérieur, et personnellement j'aime bien ^^

    Après, les rencontrer... C'est contraire à ce que l'on m'a toujours appris ! Ne rencontre jamais quelqu'un rencontré sur internet...

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