• pour la centième fois je comprends pourquoi les mots me filent entre les doigts

    pourquoi mes doigts et mes poèmes rouillent sous le temps qui roule

     

    c'est cette envie soudaine et nouvelle d'intimité

    le secret qu'il m'a planté dans la gorge un matin de septembre

    c'est mon non qui n'est jamais sorti

    et moi qui court en-dehors des frontières, par-delà les kilomètres

     

    c'est la vie qu'il faut enfin vivre et non plus raconter

    c'est la poésie que je vis avec une intensité folle depuis que je ne l'écris plus

    mes émotions si intenses que j'ai oublié comment les traduire sur du papier

    ce sont mille petits riens

     

    oh, je m'évade

    cela va faire deux ans

    que je ne suis qu'un fouillis errant

    que je me soustrais à tous les regards

     

    aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps

    je me suis sentie vaguement entière

    et très à l'étroit

    dans ma propre peau

     

     aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps

    j'ai senti que cela bougeait à l'intérieur

    enfin

    je suis en mouvement


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  • comme toujours le coeur qui éclate

    de contenir tant d'amour

    des liens si forts qui m'enserrent

    à travers la distance

     

    la joie si brute et si pure

    les éclats de rire semés

    en sortant du fleuriste

    c'est si bon de vivre

     

    c'est si bon de vivre

    si bon, si doux de vivre

    même la pandémie ne me l'arrache pas

    cette gaieté sauvage et grandiose

     

    il ne me manque

    que vos bras

    vos bras à tous

    pour me serrer si fort

     

    que j'ai hâte

    de partager mon bonheur avec vous

    de vous insuffler la joie

    que vous déversez en moi


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  • alors c'est ça le bruit des rêves qui s'écroulent?

     

    l'ami bleu gyrophare et le garçon myosotis qui se prennent la vie dans les dents

    à toute vitesse

    à full berzingue

    cette vie qui leur arrache la peau du coeur avec les ongles

    qui écrase leurs rêves entre ses doigts

    qui ne laisse derrière elle qu'un petit tas de poussière et une infinité de regrets

     

    alors c'est ça le bruit que font les utopies qui agonisent ?

     

    mes deux amis qui sont plus que mon sang

    pour qui j'ai tant donné, et donnerai tant encore

    mes deux amis aux bras si doux

    à la présence si précieuse

    aux épaules encore tâchées de mes larmes

     

    et moi, moi qui suis si loin d'eux

    qui apprivoise d'autres frontières

    qui plante ses racines à des kilomètres de ma vie

    je ne peux qu'assister, lointaine, inexistante,

    au fracas de leurs deux réalités qui éclatent

     

    ami bleu

    myosotis

    je vous aime

    si fort

    mais j'habite

    si loin


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  • je déménage

    je déménage et j'emmène avec moi

    mes racines

     

    c'est si effrayant

    il faut se faire confiance d'une puissance

    cette sensation de se jeter dans le vide chaque jour

    il faut tant se faire confiance

    et croire, croire si fort

    que l'on se suffira à soi-même

    une fois seule

    de l'autre côté de la frontière


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