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Par Flippye le 6 Février 2021 à 16:44
alors c'est ça le bruit des rêves qui s'écroulent?
l'ami bleu gyrophare et le garçon myosotis qui se prennent la vie dans les dents
à toute vitesse
à full berzingue
cette vie qui leur arrache la peau du coeur avec les ongles
qui écrase leurs rêves entre ses doigts
qui ne laisse derrière elle qu'un petit tas de poussière et une infinité de regrets
alors c'est ça le bruit que font les utopies qui agonisent ?
mes deux amis qui sont plus que mon sang
pour qui j'ai tant donné, et donnerai tant encore
mes deux amis aux bras si doux
à la présence si précieuse
aux épaules encore tâchées de mes larmes
et moi, moi qui suis si loin d'eux
qui apprivoise d'autres frontières
qui plante ses racines à des kilomètres de ma vie
je ne peux qu'assister, lointaine, inexistante,
au fracas de leurs deux réalités qui éclatent
ami bleu
myosotis
je vous aime
si fort
mais j'habite
si loin
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Par Flippye le 14 Octobre 2020 à 17:03
je déménage
je déménage et j'emmène avec moi
mes racines
c'est si effrayant
il faut se faire confiance d'une puissance
cette sensation de se jeter dans le vide chaque jour
il faut tant se faire confiance
et croire, croire si fort
que l'on se suffira à soi-même
une fois seule
de l'autre côté de la frontière
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Par Flippye le 24 Mars 2020 à 11:03
il te faudra rester à mes côtés si tu veux me lire encore
rester le long de mes côtes et subir la longue rengaine
- litanie de mes cicatrices encore ouvertes
jamais recousues
suantes du pus des affaires vieillissantes -
c'est comme un caillot d'encre et de sang
le grand secret et la grande déchirure
- mes deux grands silences -
à nous de se faufiler entre les lignes
pour émietter sans être vus
les premiers mots d'une vie tout autre
loin des liens qui nous unissent
qu'il est long le lent tissage
d'une liaison avec l'absence
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Par Flippye le 6 Mars 2020 à 22:57
il faudra souvent se dire
je ne demande pas la permission
à personne d'autre que moi-même
la flamme qui à chaque fois m'étreint
trop peu souvent m'embrase suffisamment
pour me décider à tout brûler, enfin
de mes deux mains percer leur empreinte sur ma poitrine
il faudra que mon corps tout entier tienne dans leur étreinte
deux mains, c'est tout ce que j'ai à m'offrir
c'est quelque part tout ce dont j'ai besoin
je me surprends souvent à souffler sur les braises
on dirait que j'essaye de gober l'espoir à même l'âtre
cela fait longtemps que j'ai les dents tâchées de cendre
qu'il est long le temps nécessaire
à détacher une à une toutes les mains que tu m'as cousues au corps
aujourd'hui j'apprend la violence
de n'exister que pour soi-même
il faudra souvent se dire
je ne demande pas la permission
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