• L'homme à l'envers.

    "L'amour vous donnait des ailes pour vous scier les jambes, ça ne valait donc pas trop le coup. Beaucoup moins le coup qu'un Cric hydraulique 10 tonnes, par exemple. En gros, avec l'amour, si vous n'aimiez pas quelqu'un, il restait, et si vous aimiez quelqu'un, il s'en allait. Un système simple, sans surprise, qui engendrait immanquablement un grand ennui ou une catastrophe. Tout cela pour vingt jours d'émerveillement, non, ça ne valait pas le coup.
    L'amour qui dure, l'amour qui fonde, l'amour qui fortifie, anoblit, sanctifie, épure et répare, enfin tout ce qu'on s'imagine sur l'amour avant d'avoir vraiment essayé de se servir du truc, c'était une foutaise."
    P. 53

     

    "[...] car le rien est toujours plus simple que le quelque chose. Plus triste aussi, mais plus simple."
    p. 216

    Dédicace à toi, mon petit lacrymophile. Je t'aime, quoiqu'il advienne.
    Bien sûr qu'on va les passer ensemble, toutes ces années qui viennent.
    Est-ce que tu penses vraiment que je vais les laisser te faire disparaître de ma vie ?

     

    "Un peu après Grenoble, la montagne disparut brusquement. On entrait dans les terres ouvertes et, après une demi-année passée dans les Alpes, Camille eut l'impression que des pans de mur s'effondraient de toutes parts, qu'elle perdait brutalement ses appuis et ses repères. Dans le rétroviseur, elle regarda s'éloigner ce barrage protecteur, avec la sensation de pénétrer dans un monde béant, dépourvu de toute espèce de cadre, où les menaces et les comportements n'étaient plus prévisibles, pas même le sien. Il lui semblait qu'elle n'était plus étayée par rien de solide. Dès son arrivée à Tiennes, elle appellerait le Canadien. la voix de Lawrence lui rappellerait l'enserrement réconfortant des montagnes.
    Tout cela pour une plaine. Elle jeta un coup d'oeil vers Soliman et le Veilleux. Le berger fixait d'une mine maussade cette étendue sans grandeur et sans limites, qui le dépouillait du soutien de toute une vie.
    - C'est plat, hein ? dit Camille."
    P. 225

    C'est une sensation affreuse, je m'y suis retrouvée.
    Comme je n'aime pas sortir de mes montagnes !
    C'est à la fois un cocon et un soutien incroyable.

     

    L'homme à l'envers.

    Image : Adieu et à demain

     

    Un autre livre de Fred Vargas, tout aussi touchant que le premier.
    Je pense que je vais vraiment tous les lire.

    « Voilà.Retour de vacances braves gens. »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 19 Octobre 2014 à 22:30

    il fait des thriller aussi fred vargas nan?

    2
    Dimanche 2 Novembre 2014 à 13:19

    http://www.viviane-hamy.fr/les-auteurs/article/fred-vargas 

    "Fred Vargas a inventé un genre romanesque qui n’appartient qu’à elle : le Rompol. Objet essentiellement poétique, il n’est pas noir mais nocturne"

    Je pense qu'elle écrit quelque chose qui n'appartient qu'à elle ;)

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