• L'arbre généa-pas-logique

    L'arbre généa-pas-logique

    On sème des trèfles à quatre mains et douze souffles,

    on s'interroge sur les mathématiques,

    on plante des séquoias géants, de moins d'un centimètre de hauteur,

    on cercle ses doigts de bleus,

    ses yeux de noir,

    on évente ses idéaux flotti-flottants;

    on réécrit la neige la tête en bas,

    on fait la course aux nuages,

    la course aux images;

    l'aquarelle sous le sapin

    (qui s'est caché dans le jardin !);

    on caresse de travers et on aime s'effacer

    (en souriant du bout des dents);

    on bambamboum dans les bibliothèques bleues,

    karaoké d'arbres généa-pas-logiques;

    on tache ses jeans et ses carnets,

    on écrase le soleil sous ses semelles;

    boucle d'or passe son permis,

    cachée sous la neige à la timidité affolante

    (affolée !)

     

    On écrit des poèmes à n'en plus savoir que faire,

    on se tache les gencives à épeler les mots

    - rien ne va plus, on rature en vitesse,

    on envoie ses textes au casse-pipe des grands 8

    on fait semblant d'imaginer la fin du couloir,

    le paillasson stop, la moquette carrelée rayée blanc-noir

    - que veux-tu ? on s'essouffle après des fins de verbe

    qui n'en finissent plus, on s'échine, on se

    courbature, on s'éclabousse de sueur et de peinture,

    on offre l'âme à qui veut la prendre, la peindre,

    - on s'envole, frivole, que veux-tu ?

     

    Dans nos journée d'aisance il reste si peu à faire

    (de nos journées d'errance il reste si peu à fuir)

    on éduque ses poèmes comme on colmate les puzzles,

    à tâtons, dans le noir,

    ta bouche, mon encre.

    « Pousse-moiHiller »

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