• Forcément

    On ne parle pas du départ.
    On se concentre simplement sur
    toutes ces voix dans la lumière
    crue de l'auditoire vide
    de coeurs pourtant l'auditoire plein
    de corps mais si vide de lui.

    On ne parle pas du départ;
    on écoute la voix si forte qui résonne
    et rebondit dans les allées dans les travées
    qui empêche le gong de sonner
    les fleurs de faner
    le temps de passer,
    cette voix si présente qu'elle comble
    rait presque le manque de lui.

    On ne parle pas du départ;
    on crie plutôt des équations on
    les plaque au mur on
    s'étouffe entre les chiffres entre
    les parenthèses on s'écrase
    sous les matrices elles nous
    écrasent, les lignes elles nous font pencher
    la tête vers le manque vers le
    vide vers l'absence incertaine
    intangible, glissée entre des heures et des chiffres.

    Ne parle pas du départ;
    surtout ne me parle pas du départ;
    du départ de ses bras de sa voix
    du départ de sa chaleur de sa peau
    non, ne me parle pas du départ de son coeur
    son coeur me manque son
    corps me manque son
    absence me transperce.

    J'ai encore le cou bleu les lèvres chaudes
    le corps tout plein d'amour pour lui
    j'ai encore les mains douces le regard fou
    des caresses plein mes doigts des mots d'amour

    des mots d'amour j'en ai par millier
    des mots d'amour j'en ai tant tout trop
    trop, j'en ai trop des mots d'amour
    j'en ai tellement des mots d'amour
    j'en ai tant des mots pour toi mon amour

    pourquoi alors est-ce celui du départ qui me déchire la bouche ce soir ?

    « Me rappelle quelqu'un Minuit moins quart »

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