• et toi, quelle conscience es-tu ?

    il faudrait arrêter de compter par paquets de mille

    (mais la vie est si grande qu'elle s'enfuit par tous mes pores)

     

    - de ma petite pipe d'ivoire

    j'irai renverser les tours de tous les châteaux

    de toute l'Espagne

    (à en découdre les sutures du ciel)

     

    j'irai chercher mon papy

    la grand-mère du nuage et le père du blond

    (au sourire si grand qu'il s'entend sans même se voir)

    me balader dans les babillements du bébé

    qui ne sait pas dormir

     

    j'irai là où la terre s'aplatit un peu

    tout au bord de la fin

    les mots me tomberont des nues

     

    - la vie est si rapide qu'elle troue chacun de mes souffles

    je n'ai même pas le temps de jouer à la poète

    que déjà le temps s'efface

    déjà la nuit se retire

    déjà il faut penser au retour du monde

    ~

    Adèle Labo

    « dans la salle du piano sous terrele très beau pays »

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