• Dans ta main qui s'effeuille

    j'erre, je reviens et je range ma chambre pour que le désordre y soit parfait, tout est à terre, vêtements, rêves et espoirs pêle-mêle roulent sur le plancher fatigué;

    j'erre, je reviens après mille tours et je range ma chambre pour préparer la rentrée, oublier les vacances, au sol un peu de fumée et mes hanches qui balancent, je reviens et je danse, sur le plancher fatigué qui pour m'accompagner se met à craquer en huit temps;

    j'erre et je reviens, je valse un peu avec le temps, un peu avec le vent - souvent avec le nuage (mes hanches qui se balancent sur le plancher qui craque), j'erre dans sa folie de toujours, irrationnelle amoureuse, et dans les vieilles chansons je chuchote son nom;

    je range ma chambre dans un courant d'air qui cicatrise les fenêtres, tout est à terre, verres, livres, poésie et promesses, je les foule aux pieds les promesses, je ne promets plus depuis maintenant, non, je danse dans l'hésitation du revenir, dans la douceur de l'abandon, m'attends-t-on, quelle heure est-il, dois-je dormir, non, je balance mes hanches au gré des vents et des couinements du plancher éméché qui grelotte;

    j'erre et je reviens, j'esquisse mille et une valses comme dans les boîtes à musique, sans me lasser, sans hésiter, mes hanches qui balancent tu sais, tout doucement comme à contre-courant, comme à contre-amant, c'est un contre-la-montre alcoolisé pour prendre de vitesse le jour qui pointe son nez entre les lattes du plancher ébréché;

    j'erre et je désespère, le jour revient comme sur ma peau tes mains, mais les morsures du nuage sont une invitation au voyage alors que la grande porte approche et le jour rouge dans le calendrier si près si près si près

    j'erre et je désespère, le jour est revenu en cachette comme ton corps sous ma couette, alors je reviens alors je reviens, et ta peau prend tant de place dans mes yeux (au moins mille superficies), mais le jour encadré de rouge dans le calendrier approche et me pince et j'ai déjà peur de ne plus te voir.

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