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Corelingus
La paupière fatiguée vissée au ciment frais,
au bitume du vague-à-l'âme, des âmes biaisées.Dans l'air il reste cette petite douleur au coeur
souvent
qui ne s'en va qu'en s'endormant.Les yeux versatiles, on bascule de l'autre côté du temps,
d'avant l'après-toi, on en tombe des nues en riant;
pendant que les larmes jaunissent dans les creux de paupières,
les enfants périment dans les baisers mous des adultes-adultères.On y croyait, dur comme vélo-matinal, aux rêves en latex rapiécés,
aux insomnies bancales qui ne se redressent jamais, au goût de pansement déchiré,
d'inscription majeure et de stress en lettres capitales, gravés sur les membranes des cicatrices.Dans l'air, il reste juste cette petite douleur au coeur qui ne s'en va
que quand tu t'en vas;le poinçonneur de lilas de la maison aux étoiles, du lit de coton,
le transperceur de magie, lui, est parti;
parti patiner sur des photos glacées, surannées, (souriant) datant d'après l'après-toi.Dans le coeur comme une petite douleur qui ne s'en va pas;
on s'en vantait de savoir vivre sans toi;
désormais, on s'espionne dans les maisons-sans-repos,
on se chatouille l'estomac qui ne digère pas, on se bile - on s'empoisonne en tombariant.
Lentement, dans les méandres des amis qui nous araignent, nous font défiler tes sourires en papier mâché,
on fait comme si de rien n'était, on injure, continuant à tourner, vaguement,
les mains et leurs pansements du côté des arbres blancs.Dans le coeur
il reste cette petite douleur
qui ne s'en va
au final
pas vraiment.~
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