• Après son départ c'était comme - Jour 12

    Après son départ c'était comme si le silence s’était glissé dans mes tympans pour obstruer le monde. Il y avait les amis-chapeaux, les amis-fumée, les amis-joyeux qui criaient et riaient, mais dans ma tête juste le silence. Nous étions assis dans le noir de l’orage qui s’annonçait, quelques gouttes jouaient à qui tombera la première, le vent a commencé à caresser mes bras nus, mais dans ma tête juste le silence. Les amis-jolis tournaient et tournaient et buvaient et grognaient et le train est arrivé en tournoyant et le vélo est parti-minuit dans la pluie ; après son départ, c’était comme si mais dans ma tête juste le silence. Mais dans ma tête juste le silence. L’huile et l’eau ont joué à cache-cache mystère et à je te bois tu ne bois pas ma bière, les amis-flamboyants criaient et criaient et rigolaient et juxtaposaient de plus en plus fort, leurs mâchoires s’ouvraient de plus en plus grandes, leurs corps s’affaissaient et s’affaissaient et ricochaient et quand le vélo s’est enfoncé dans la nuit-minuit dans ma tête juste le silence. Mais dans ma tête juste le silence. Après son départ c’était comme. Comme. Comme. Gommé, le vélo-volé dans la nuit des enfumés. Gommé, le maillot-envolé dans la pluie orageuse des étés fâchés. Dans ma tête juste le silence. Les amis-jungle sautaient d’arbre en arbre et hurlaient de plus en plus fort, leurs poumons éclataient de plus en plus grands, leurs bras s’allongeaient et s’allongeaient et se déchiraient, leurs corps enfoncés dans la terre humide de nuit, mais le silence dans mes tympans obstruait le monde, mais dans ma tête juste le silence. Après son départ c’était comme mais dans ma tête juste le silence.

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