• "Composez un monologue tragique,

    dont le titre sera : il verra [...]"

    Il verra, c'est le nom de la chanson d'hiver d'hier

    la chanson d'hier était (étant) le chant de deux mains

    deux mains très haut-parleurs, deux mains très parlantes,

    deux mains-demain, au refrain engageant-doux, refrain

    doux aux relents d'antan, au goût d'avant,

    d'avant tout, d'avant l'après-toi.

     

    "Composez un monologue tragique,"

    ce sera pour moi la musique des flocons qui tintent

    -fissurent les fenêtres, qui terrassent le bien-être en rizières assassines,

    en plateaux, chapeaux, chapiteaux pieux d'où l'on ressort toujours plus vieux;

    vieillissant agressé par des demains enchanteurs, enchantés, enchargés de refrains

    doux et d'entrain-train, de refrains doux et usés, usés, usés les

    refrains au goût tendre de demains envolés.

    Tes deux mains volées-dévolées à ma mémoire-néon-fumée.

     

    "Composez"

    le premier mot du titre sera le titre

    de l'histoire-chanson capricieuse-rieuse

    qui se tord le ventre en jonglant entre les flocons.

     

    Oui, composez

    le numéro de la porte d'entrée

    et entrez;

    composez

    le code à huit chiffres de mon corps-clé

    et entrez;

    composez

    sur le coeur-cadenas la formule magique des fées amnésiques

    entrez

    entre, eh ?

     

    Entre crier le titre-absent de la complainte au doux refrain,

    refrain doux-un peu amer, au goût de pas grand chose un peu le goût de rien,

    entre donc, viens chanter à deux corps à deux mains,

    demain fois deux, quatre hiers, soit trois fois quatre huit paupières qui s'entrechoquent sans lumière;

    et sans lumière on s'esquive, s'esquisse, les flocons tourbillonnent et nous échelonnent

    sur la muraille de l'amour, compositeur-acteur, à dix tu meurs ?


    votre commentaire

  • votre commentaire
  •  

    Today it was the candle-day

    every man i asked put candles on my food

    candles on the cakes

    even the wood one

    even the not-eaten one

    even if it wasn't a cake 

    candles everywhere

    it was the candle-day

     

    Candles everywhere

    lighting Amsterdam with the dim light

    of foreign traditions

    foreign language

    foreign people - except from the two stars hugging me

    candles on every piece of the town

    under every footstep

    i travelled my birthday all around the day

    all around the town

     

    it was the candle-day

    and i stood far from home

    far from the snow and the known-figures

    the known-places

     

    it was my birthday and i wasn't home

    and it felt good

    nearly an adult feeling

    the uncatchable smell of growing up

    that unpredictable emotion that shakes you from your throat to your toes

    and it felt good

    it was my birthday and i wasn't home

    and it felt nearly good


    votre commentaire

  • votre commentaire