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On écrit pendant les grandes révisions
révisons
révisons
le mot d’ordre de la légion
révisons
révisons
on se noie dans le silence obscène des bibliothèques
dans la chaleur moite des cerveaux maltraités
où l’on engrange
entre espoirs, peurs et déceptions
mille petites molécules et leurs prénoms
engrangeons
engrangeons
On écrit pendant les grandes révisions
pour fuir les salles bondées d’angoisse
débordantes de stress mangeur de paupières
on écrit pendant les grandes révisions
pour s’enfuir
respirer encore un peu
respirons
respirons
tous en rond
comme les poissons
comme les poissons sans oxygène
résumé terrifiant des semaines qui viennent.
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J’ai la veste
il a l’écharpe
le sourire on le partage
secrètement
on s’ignore
gentiment
c’est l’effet que le métro fait aux gens
on existe, oui
oui
mais à côté
loin
très loin de nous
tu n’existes pas vraiment en fait
quand tu partages ton métro avec moi.
Il a l’écharpe
et les lunettes
jaune et noire
l’écharpe donc
moi, jaune
la veste donc
le sourire
jaune
un peu aussi
mais on est deux à l’avoir.
Le rire
jaune aussi
tu demandes ?
On ne rit pas encore
tu sais
c’est l’effet que le métro fait aux gens
on se regarde
on se touche un peu avec les yeux
on se sourit, mal
et puis
on descend
à l’arrêt suivant.
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