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J'écris nue des poèmes fous.
J'écris folle des poèmes nus.J'attends le train et le silence
dans une salle d'attente
aux relents acides de chinois.Mon train m'a perdue,
mon ami s'est pendu,
seule la salle d'attente
m'attend, charmante,
aux relents d'allemand enivrant.On n'en fera rien, de ces poèmes,
je n'en ferai rien.
N'en faites rien non plus.On les jettera, ce sera plus simple.
Avec le bébé et l'eau du bain,
(train)
avec les chinois et les souvenirs,
on oubliera en attendant le train,
(train)
en attendant Godot qui ne viendra pas,
en attendant l'allemand pas encore parti.On n'en fera rien de ces textes.
Je m'en servirai pour me boucher les oreilles.Parce que j'attends le silence.
J'attends vainement le silence et il ne vient pas.
La faute à la salle d'attente ?Peut-être à ton sourire qui me hante,
peut-être cet allemand qui me déshabille,
avec ses yeux de merlan, ses yeux de bille.J'ai la ponctuation qui tournoie,
les mots qui fauchent et qui flanchent,
hein, où est le silence ?Pas dans la salle d'attente, ça non.
Elle est pleine de chinois tristes
pleine de phrases sales
pleine de repas, de mots oubliés.Moi j'attends mon train qui m'a perdue,
puisque j'ai jeté mes textes
et que Godot ne viendra pas.Toi non plus, toi non plus peut-être,
peut-être bien qu'engoncé
que tu es
dans ton reflet,
tu ne franchiras aucune frontière,
ni l'allemande, ni l'imaginaire;au contraire, au contraire,
peut-être que toi
tu briseras des vies et des lois
tout en fuyant la mienne,
ma vie salement oubliée
dans de l'attente enfumée,
un soir d'été,
là-bas.~
Un petit bout de mon train-train non-quotidien.
Un aperçu des flocons et de l'attente de l'interrégions.
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L'ennui
l'ennui.
La non-envie de faire
le détachement
l'irresponsabilité.
Le temps qui passe
qui passe.
L'inaction.
La lenteur.
La lourdeur.
Le vide.
L'ennui.
Le blanc
le rien
les soupirs
la procra
procra
procrastination
les "en fait j'm'en fous"
les fous
les fêtes.
Le rien
le très très rien.
La lassitude
l'immobilité
la lenteur
encore
toujours
l'inaction
en premier lieu.L'attente.
Encore.
Toujours.L'attente.
Et le quai qui se rapproche.~
Image : Adieu et à demain
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J'ai juste des bouts de mots
qui s'accrochent
qui se balancent
des bouts de mots
coincés entre les dents.
J'écris sans unité
j'écris sans relecture/sans recherche
sans effaceur
et je n'efface rien.
Je titille juste du bout de ma langue
les mots collés
coincés dans ma gorge.
Je les chuchote
je les appelle
je leur gueule dessus mes phrases trop bien peignées...
Et je m'étouffe
avec en bouche
un arrière-goût amer
de sang, de morts et de fumée.~
Ah oui, j'ai bougé les meubles, aussi.
Une maison chocolat aux couleurs de toi.
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Oh.
Tant que j'y suis.
Vous savez, moi et les dates, tout se confond, j'aime les nombres et je les oublie.
Pourtant je voulais vous dire.Merci.
Ce blog a fêté en décembre passé son cinquième anniversaire.
Qu'est-ce qu'on a changé, lui et moi !
Par curiosité, cliquez un peu, fouillez, allez donc chercher les toutes dernières pages, les tous premiers poèmes... Ça fait mal hein ! Qu'est-ce que c'est étrange : c'est toujours moi, mais ça ne l'est plus. On appelle ça grandir. C'est agréable.Et puis...
Merci.
En décembre passé, on a aussi franchi le seuil des 50'000 visiteurs.
Dont 11'641 rien que l'année passée.Récemment, j'ai eu des envies d'ailleurs, de changer de plate-forme, de couper le cordon, si vous voulez, parce qu'ici c'est mon cocon, et que je voulais aller me faire déplumer les ailes, quelque part d'autre. Essayer ailleurs, la même chose, mais différemment. J'avais comme une envie de changement, d'évolution, qui me chatouillait dans la pulpe des doigts.
Mais... non. Ici c'est chez moi, et ça bouge en même temps que moi.
Vous voyez bien les changements de graphisme, de style, d'envies et de rêves, d'amoureux, de filières d'études ou d'émotions. Ils changent en même temps que moi.Ici, j'ai rangé ma vie déclassée par petits bouts, fragments, éclats.
Ici c'est chez moi, je ne le quitterai pas, on changera ensemble, ce blog et moi.D'ailleurs, merci.
Vous reviendrez ?
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