• Image : Tango
    Une très jolie découverte, un artiste qui dessine tout en légèreté et en douceur,

    pendant que j'écris avec des mots à se faire décoller les murs.

     

    Je ne sais jamais comment commencer
    lorsque tu me demandes l'histoire de ma vie.
    Je voudrais te raconter des mots légers,
    des rêves, des envies, 
    des sourires et tous ces petits bouts de toi,
    que je garde,
    toujours, que je ramasse,
    tous les jours, du bout des doigts,
    auprès de toi.

    Mais je n'ai que des mots lourds,
    des mots en colère,
    et des colères à n'en plus savoir que faire.
    De celles qui étouffent,
    qui enflent au fond des gorges
    pour n'en faire sortir plus que des couteaux.

    Des couteaux et des seaux d'eau,
    des bocaux de larmes,
    qu'on remise au placard;
    On remise et on étiquette
    pour les soirs où, très tard,
    on désinfectera nos avis
    à l'alcool de nos amours passés
    de nos souvenirs rances
    et délavés.

    J'ai des mots patauds plein la gorge.

    Peut-être que la pluie saura m'aider.


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  • Excusez-moi, mais quelles pubs ont déjà terminé par un : 
    "Vous avez le droit/d'être fiancés/d'avoir un bébé/eeet de l'appeler Jean-René" ?

    À part celle-ci bien entendu :')


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  • On se soigne avec de l'encre et des câlins.

    On s'écrit, avec des mains sur nos épaules et ma tête posée sur tes cheveux,
    des lettres et des lettres sans un mot,
    sans mots, avec un peu de tout et beaucoup de rien.

    C'est ta main dans la mienne qui me raconte le mieux ta vie,
    et tes yeux cherchant les miens qui m'aident à reculer.

    Reculer pour mieux inciser la vie qui m'attend,
    proprement, sans y penser, les doigts croisés.

    Mais nous, ce sont nos doigts qui ne se croisent pas
    que j'essaie doucement de raconter.

    C'est ta douceur et ta tendresse, comme une étreinte,
    comme une bourrasque, comme une ancre,
    que je voudrais te décrire.
    T'offrir aussi.

    On se soigne avec de l'encre et des câlins.

    Des uns on a les bras plein, l'autre couture nos mains.

    ~

     

     

    Bonsoir.
    Il se trouve que vous m'avez manqué, et que je m'étais perdue.
    Entre deux souvenirs je crois, je ne sais pas encore,
    je n'ai pas tout retrouvé de moi.
    Pas tous les petits bouts qui se prélassent encore sous les armoires,
    et entre les pages de mes livres.

    Ça me fait plaisir de revenir.
    Ce que je me demande, c'est...
    Qu'est-ce que je vais faire d'ici ?


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  • Il y a beaucoup de choses dont j'aimerais vous parler, tu sais.
    Mais je n'ai de mots que pour peu d'entre elles,
    j'ai si peu de mots
    en ce moment,
    si tu savais.

    D'abord pardon.
    Pour le peu de nouvelles, le peu de textes,
    je garde le peu qu'il m'en reste précieusement,
    et je me tais, ça tu le sais.
    J'essaie de reprendre la barre et d'écrire encore,
    mais la page est si blanche et le monde si grand;
    il me faut plus de temps,
    plus de lumière et de nouveaux décors.

    Ensuite, aie confiance.
    Ça fait mal et ça fait peur,
    mais ça arrache de l'intérieur
    les poussières de misères qui enflent dans nos villes.
    Ces poussières ternisseuses de souvenirs.

    Attends-moi.
    Je me suis perdue, je crois;
    dans un silence qui s'étire et s'étire sans m'attendre.
    Sans me comprendre.
    Mais j'arrive et je marche cours et vole pour vous rejoindre.

    Si seulement tu savais.
    Je reviens bientôt.

     


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