• Partie, je suis revenue;
    revenue de ce pays plat recouvert
    de béton et de sourires en pierres.
    Cependant,
    mes mots tremblent car
    je suis de retour 
    certes mais mon coeur ne reviendra jamais
    jamais
    tu entends ?
    C'est un cri douloureux qui fend ma poitrine
    qui se fraie un chemin au-dedans
    un train sans conducteur qui s'engouffre
    en mon coeur
    au son du cliquetis sordide de mes
    côtes brisées par de trop lourdes pensées.
    Tu entends ?
    Il était sourd et j'étais belle
    nous n'avions qu'une semaine.

    Je suis de retour mais j'ai perdu en route 
    mon coeur un amour des tickets de métro
    et mes mots, cinglante gaffe, tous mes mots
    écrasés oubliés sous les roues de ce train
    où l'aller ne se prend qu'avec retour.


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  • Petite découverte sorbonnesque, même si malheureusement sur Youtube ne figure pas celle qui nous fut chantée ce soir-là, et qui était magnifique, dans un tout autre registre, beaucoup plus sombre. Peut-être un jour ? :D
    En tout cas, une belle découverte dans la chanson française ! ^-^


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  • Que veux-tu ?
    Des poèmes décousus de rage,
    des mots vibrants jusqu'au dernier
    d'espoir et de colère mêlés ?
    Des phrases traduisant mal
    des sentiments trop vécus
                           trop usés
    des trames effilées d'émotions trop pressées,
    vidées jusqu'à la dernière goutte de leurs effluves empesées ?
    C'est cela que tu veux ?
    Mes cris de rage, de haine, mes nausées,
    ces chapes de béton sur chacun de mes gestes,
    ces éclats de regards, qui blessent plus que des mots,
    c'est cette chanson-là que tu veux ?
    La ballade de mes colères
    tremblantes encore de frustration,
    de remords, de phrases amères
    qui ne laissent place qu'à des regrets,
    de ceux qui consument autant qu'ils se laissent contempler ?
    Ou bien peut-être est-ce cette chanson pop-folk,
    allez, que tu aimerais me faire chanter ?
    Où je mêlerai mots d'amour et mots de perte,
    ces trois notes gonflées à bloc de rancoeur,
    rance, de sentences effilées, amourachées d'un baiser

    cinglantes, salées, venues droit de ma poitrine,
    tu sais, là où pourrissent nos anciennes comptines,
    celles que tu disais me chantonner
    alors que, le soir, ce n'étaient
    au final que des cauchemars qui me berçaient.
    J'ai les mots qui tremblent,
    qui arrachent, qui déchirent,

    vibrants de rage toujours trop contenue,
    alors que la musique s'arrête souvent au coin de nos regards,
    regards brasiers où l'on a scarifiés nos âmes,
    regards blessés où l'on a sacrifiées nos la(r)mes;
    Elles n'auront duré qu'un temps;
    Boris, volatilisées,
    mises à mort à la potence de nos regrets.


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