• votre commentaire
  • Le chant du bateau
    Sur la mer, au fond de l'eau,
    Un son lourd, sourd,
    Une plainte, un écho.
    Le chant du bateau,
    Comme le chant d'une baleine,
    Comme le chant d'une bourrasque,
    Comme le chant d'une vague,
    Comme une sensation
    De vide.

    L'impression de..
    De planer, de voler,
    De s'enfuir de cette mer trop étriquée,
    Trop salée.

    Fatiguée, alors même que l'on double les vagues,
    Et que le bateau se plaint,
    Et que les ris, verticaux,
    Pointent vers le lointain,
    Nous emmènent vers d'autres cieux,
    D'autres rivages, plus beaux.
    Plus sains.

    Même sur la blessure de mon âme,
    Le sel n'a pu désinfecter la brûlure.
    Il ne reste rien. Juste..
    Juste un picotis désagréable,
    Qui, jour après jour et vague après vague,
    Me rappelle ce qu'il m'a fallu perdre pour en connaître la valeur.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Alors, la petite histoire de ce poème.. Cet été, alors que j'étais en sortie sur un cata avec mon père, super vent, superbes vagues, un ré-gal, vraiment :D J'ai composé un poème. Un poème fait de sel, de sensations, sur le bateau, en trapèze au-dessus de l'eau. Le pire c'est que le poème me plaisait vraiment ! Et là, incapable de me le rappeler ><. Je suis maaaaaauuuuuudite ! Du coup, celui du dessus a été un essai de le retrouver mais.. nan :') Désolée :')
    (Il me plaît beaucoup moins en plus celui-là, comparé à l'ancien ! Ça me rend triste :')


    8 commentaires
  • "Elle est venue la nuit de plus loin que la nuit
    À pas de vent de loup de fougère et de menthe
    Voleuse de parfum impure fausse nuit
    Fille aux cheveux d'écume issus de l'eau dormante

    Après l'aube la nuit tisseuse de chansons
    S'endort d'un songe lourd d'astres et de méduses
    Et les jambes mêlées aux fuseaux des saisons
    Veille sur le repos des étoiles confuses

    Sa main laisse glisser les constellations
    Le sable fabuleux des mondes solitaires
    La poussière de Dieu et de sa création
    La semence de feu qui féconde les terres

    Mais elle vient la nuit de plus loin que la nuit
    À pas de vent de mer de feu de loup de piège
    Bergère sans troupeaux glaneuse sans épis
    Aveugle aux lèvres d'or qui marche sur la neige"

    Claude ROY 

    La nuit

     

    Encore un poème que j'aime bien.. (À défaut de vous poster les miens pendant les vacances ! ;D)

    J'aime énormément la première strophe, le bout " Elle est venue la nuit plus loin que la nuit/À pas de vent de loup de fougère et de menthe", je le trouve magnifique *-* Je trouve qu'il m'emporte dans un autre univers, dans un "bout du monde plus loin que le monde" ;)
    Je trouve que ce poème me transporte ailleurs, et je le respecte et l'admire énormément pour ça.
    Vos avis ? :D


    3 commentaires
  • "Nos pas dans les mêmes empreintes,
    Vers les mêmes lendemains;
    Nos habits sur les mêmes cintres,
    Qu'est-ce que t'en dit ?

    Nos couverts sur la même table,
    Nos corps dans le même bain;
    Nos châteaux dans le même sable,
    Qu'est-ce que t'en dis ?"

    Francis Cabrel.
    Une chanson que j'ai beaucoup, beeeaauuuucoup écoutée.


    votre commentaire