• Mes mots du bateau gris ont sauté,
    Sont tombés du haut du bateau,
    Mes mots sont tombés, perdus,
    Tombés du bastinguage, tombés d'en haut,
    Tombés dans l'eau, dans une mer d'orages,
    Car du bastinguage on sentait l'eau,
    L'eau pleine de revanche et de rage,
    Et qui n'offre sans sommeil, sans repos,
    Que des drames baignés de carnage,
    Sans retour aucun, et sans aucun réveil.

    Sentant sa rage, tous mes matelots,
    Du bateau haut, haut bateau ont sauté...
    Sauté dans l'eau, du bastinguage,
    Dans l'eau, la tête pleine d'orages.
    Ils sont tombés du haut, d'en haut,
    Du pont, du bord, tombés dans l'eau,
    Pleine de rage, et ils sont morts.

    Naufrage.


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  • << How can you still be dreaming ?
    After what you saw, what you did ?
    Or what you didn't do actually...
    You can't be forgiven this mistake.
    Trust me, too late it's too late.
    You did it, mate. It's all.
    Don't worry like this. We all do this.
    One time at least.
    But you know, somme regrets, you know that, don't you ?
    But do you know what they do then ?

    They sing for absolution.
    They sing. Some even cries.
    Do you believe it ?

    If you do, you can join us.
    Yeah, us, buddy.
    What did you think ?

    I regret too.

    But it's too late. >>


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  • Tu écris oubli, j'épelle famine.
    Souffle sur le f et la brise te rappelle un l...
    Laminée.
    Efféminé.
    Fabulettes...
                       ... mais attention :
    Les pervenches aux gorges acérées
    Ont promis de te croquer la tête,
          Si tu décrivais laminé avec le f soufflé.

    Ffffff.... Ffffff....
    Oh, le bruit des pommes dans les arbres !
          Et elles cliquètent
                et clinquotent à grands clinquons,
                      joyeusement, paisiblement,
                            en jouant au chat.
    Greli-grelot, fieffé gredin !
                      Chat perché, n'oublie pas que
                les pervenches mordent.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Merci à Clariii pour l'image.

    Un poème, qui s'inscrit dans la suite directe de celui posté hier (-> Absence.) Je l'ai écrit juste après l'autre. Je l'aime beaucoup aussi. Je sais que c'est un style plus différent de ce que j'ai l'habitude d'écrire, mais... Vraiment, j'aime bien.
    Je trouve ça moins lourd, plus épuré, plus.. pointu.
    Là j'ai l'impression de rentrer dans l'écriture. Oui je sais, j'exagère déjà ! J'ai deux poèmes à peine et déjà je me dis que je rentre dans L'Ecriture !
    Mais si vous saviez à quel point des mots comme ça m'avaient manqués. Vraiment.
    Alors là, quand j'écris ça, oui, je l'avoue, j'ai l'impression de savoir écrire, et peut-être même, de 'bien' écrire. Après, ce ne sont que les affabulations d'une pauvre jeune fille un peu perdue dans son monde ! Ne vous y fiez pas ;)


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  • Le bleu-vert d'une absence
    Sur la grandeur d'une page
                   Blanche.

    Une ombre qui s'étire et s'effile
    Et s'étiole aux coins de ma mémoire
    Embrumée comme du papier-poussière,
    Du papier-bulle pour ma théière.

    Des bris de glace;
    Qui cinglent et perçent et lacèrent,
                   Rapaces.
                   Voleurs de lumière.

    Au final pris eux aussi dans la nasse,
    La masse de ceux qui sont partis,
                   Voir la mer.

    Mer qui, de plus en plus vague,
                   de plus en plus lasse,
    jour après jour perd sa bataille contre la terre.

    Terremer,
                   et feu contre poussière ?

     

     

     

     

     

     

    Merci à Clarii pour l'image.

    Un des premiers poèmes dont je suis fière depuis longtemps. Après à vous de voir comment il résonne dans vos poitrines... Dans la mienne c'est un cloche de cathédrale. J'en aurais presque l'impression que mes mots reviennent 


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