• Oui, ma Ju'.

    Ouais, c'était dingue.
    Peut-être pas dingue dans ton échelle de la folie, mais dans la mienne, c'tait déjà pas mal.

    Avant de détailler, je précise, je ne suis sortie avec personne. T'es pas la seule à être en couple ma belle ! Mais le flirt est pas interdit non plus... Tu sais, y paraît que je fais plus vieille que mon âge... Apparemment, ça abuse les mecs un peu plus vieux que moi... Qui se font une joie de t'offrir un verre, deux verres, trois ? Jusqu'à ce que tu décides de stopper le jeu, après qu'il t'ait invitée à passer la nuit chez lui... Donc pas de bêtises.

    Je reprends ma phrase de tout à l'heure : "T'es pas la seule à être en couple ma belle !" Faux. Je suis plus en couple depuis... maintenant. Libre ? Si j'avais su..
    Ouais, des engueulades à propos de meufs, de mecs, des embrouilles banales mais qui ont sur le coup l'air d'être les plus importantes de ta vie. Concert ? Celui d'Izia, elle fait du rock français aux paroles anglaises, une soirée sur la plage, à gueuler en rythme. Des sorties tous les soirs, une vie un peu à moi, une vraie vie d'adolescente. C'est dur d'être une adolescente quand on est pas habitué, on dirait pas ! Oui, j'ai décidé que j'aimais la robotique, c'est space nan ? Mais j'aime bien être space.

    Ma belle, mon ange, ma lumière, tu ne pourras jamais m'aimer plus que je t'aime. Tu es ma bouée de sauvetage, mon papier bulle, mes attaches à la réalité, je ne pourrais jamais te remercier assez pour tout ce que tu fais pour moi, tous les jours, sans le savoir. Et moi je ne peux humblement que t'ouvrir un coeur déjà trop étriqué, enserré par l'amour immense qu'il te porte. J'ai l'impression d'être une page blanche tous les matins, vierge de toute vie et de tout vécu, et pourtant je suis lourde de mille vies que je n'ai pas vécues. Et pourtant, malgré le papier vide d'encre et de mots, les premières choses qui se tracent sont l'amour que je te porte, avec l'espoir de pouvoir t'aimer.

    Avec toute mon affection,
    Clara.


    2 commentaires
  • (l'enfant) - Papa, raconte-moi, parle moi de la terre
    Où se portent mes yeux tout me paraît si laid.

    (le père) - Ouvre grand tes oreilles, écarte les paupières,
    Le monde est bien plus beau, je vais te raconter...

    Sais-tu que les glaciers sont des palais de verre,
    Où viennent se poser les elfes et les fées,
    Colliers de sucre d'orge, perle de menthe claire,
    Se mirent à jamais dans ces miroirs bleutés.

    (l'enfant) - Que peuvent nos chansons contre une canonnière ?
    Tu m'as dit des silences bien plus forts que les maux.

    (le père) - Mais il est des musiques qui gagnèrent des guerres
    Et firent s'écrouler des murs à Jéricho.

    (l'enfant) - Je n'ai que quelques larmes face à des cœurs de pierre.

    (le père) - C'est que tu ne sais pas la puissance des flots.
    Les plus gros des rochers roulés par les rivières
    Finiront en galets pour ricocher sur l'eau.

    Roland Vidal ~


    4 commentaires
  • Comme le vent qui renonce à briser le chêne,
    tes yeux se sont fermés et la nuit m'envahit.
    Comme la mer qui à chaque fois s'évade de sa prison de sable,
    tes mains ont fui les miennes dénuées de chaleur et de vie.
    Comme la pluie ignore parfois et nous cache le soleil,
    ta bouche a ignoré mon regard en ne me laissant que des regrets pauvres et amers.

    J'ai longtemps marché, marché dans un désert de solitude et de rêves oubliés.
    J'aurais voulu m'étendre à l'ombre de ton corps, mais ma mémoire a effacé ton nom;
    Pourtant, tu ne peux me devenir inconnu, alors que déjà ton souvenir m'échappe.
    Tes lèvres ne vivaient plus pour moi, mais pour une autre, et j'ai cru soudain oublier comment vivre sans toi.

    La lutte m'a paru injuste, et, lasse, je suis tombée.
    Pourtant, j'espérais...

    J'espérais comme on espère l'aube après une nuit pleine d'angoisse.
    Comme on dessine un sourire dans des yeux noyés de pluie.
    Comme on invente le vent dans des cheveux longs et bouclés.
    Comme on appelle les larmes pour ensuite les cacher.

    J'y ai cru, comme j'ai imploré tes yeux de se poser sur moi.
    Comme on apprécie la solitude après avoir affronté la foule.
    Comme on apprivoise un renard, jour après jour, mois après mois.
    Comme on découvre chaque reflet, les jours de tempête, de la houle.

    J'ai prié, comme on soigne pour qu'il vole de nouveau un oiseau blessé.
    Comme quand on entend quelqu'un de triste chanter.
    J'ai espéré, comme la lune pleine apaise les doutes.
    Comme espère un auto-stoppeur sur la route.
    Comme le soleil dissimulé derrière un nuage
    Comme les plantes espèrent que passe l'orage.

    Et j'ai pleuré, comme on pleure à un enterrement.
    Comme on réapprend à vivre normalement.

    Et je me suis souvenue comme on joue, petit, dans le blé mur.
    Comment nous frappe la mélancolie devant des oiseaux.
    Et je me suis souvenue du souvenir de chacun de tes mots.

    Et je t'ai aimé comme... comme je t'aime.


    5 commentaires
  • ~
    Romantique
    Roman, tique
    Rome antique
    Rot, m'en, tic
    Rhô, menti, que
    R, eau, mante, hic
    Roman, tic
    Romantique
    ~

    ~
    Parole
    Pas, rôle
    Par, eau, all
    Pare, hall
    P'arole
    Parole
    ~

    ~
    Littérature
    Lit tes ratures
    Lis tes ratures
    Lit, té, rats, tures
    Litté, ratures
    Littérature
    ~


    1 commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires