• La poésie est un jardin où les arbres seraient fous.
    La poésie est le big-bang de la pensée.
    La poésie est un sirop pour la toux.
    La poésie est un moyen de hurler.
    La poésie est l'argot des anges et des démons.
    La poésie est un sorte de carré rond.
    La poésie est gravée sur tous les fronts.
    La poésie est timide comme un bouton.
    La poésie est une étoile qui du ciel est tombée.

    La poésie est une vieille amie oubliée.
    La poésie n'est rien, la poésie est tout.

    La poésie n'est nulle part, mais elle est partout.
    La poésie est à écrire entre les lignes.

    La poésie dénonce, la poésie désigne.
    La poésie est l'empreinte du poète.
    Sans la poésie, le monde serait bête.
    La poésie est ce nuage bleu dans un ciel blanc.
    La poésie c'est cette boîte remplie de rires d'enfants.
    La poésie est une terrifiante déclaration.
    La poésie est une guerre, ça n'est que pour les cons.
    La poésie c'est l'âme d'une fleur.
    La poésie c'est la tristesse en pleurs.
    La poésie, c'est toi et moi, avant.
    La poésie, c'est quand on perd ses dents.
     

    La poésie, ça n'est rien et pourtant c'est tout.
    Ça ne vaut rien et pourtant ça vaut tout.
    Ce ne seront jamais que quelques mots
    Placés ça et là selon l'envie du poète.
    Et pourtant c'est parfois si beau
    Qu'à côté on se sent si bêtes.
     

    La poésie est un sentiment particulier,
    Qui parfois peut aller jusqu'à nous faire pleurer.
    La poésie c'est cette rage et cet amour du monde.
    La poésie ça peut être beau comme immonde.

    La poésie est une façon spéciale de penser.
    La poésie est à toujours recommencer.
     

    La poésie, parfois, elle vient me visiter.
    La nuit, elle vient me souffler des rimes.
    Elle s'amuse, elle joue, elle fait le mime.
    Et quand elle repart j'ai tout oublié...


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  • Hier je pleure,
    Car aujourd'hui fut plein de douleur.
    Demain j'étais joyeuse,
    Alors qu'hier, heureuse,
    Je serai plus drôle qu'aujourd'hui.

    Ma foi, drôle de vie !

    Hier, ma tante m'a dit
    Qui d'ici hier à ce jour d'hui,
    Le temps que je comprenne
    Ce qu'elle voulait dire, demain sera là.
    Las, ma fatigue est vaine,
    Car un jour, demain finira !


    Et le jour d'avant,
    C'est-à-dire maintenant,
    Quand je pris de ses mains douces
    Cette mousse des bois, verte mousse !
    Qui hier encore poussait tendrement
    Alors que le jour d'après celui d'avant
    On m'embrouillait pour m'empêcher de partir

    ...

    Quand déjà ? -Rire-


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  • Mais laisse-moi partir !
    Laisse-moi ! Notre histoire s'est terminée un jour de mars, quelques jours avant ton anniversaire, il y a huit mois déjà. Tu as voulu y mettre un terme, ne change plus d'avis, espèce de girouette malveillante ! Je t'ai fâché, blessé, heurté, alors pourquoi reviens-tu maintenant !? Pourquoi juste maintenant, quand j'arrivais enfin à mettre terme à mes problèmes, quand j'arrivais enfin à remettre la tête hors de l'eau, à prendre une grande goulée d'air ? C'est mainteant que tu reviens, et tu me tombes dessus, tu me coule ! Mais le fais-tu exprès ? Tu me blesses si souvent, plus souvent qu'à ton tour, et si profondément qu'à force je ne crois plus au hasard. J'ai mal, et c'est ta faute. Tu le sais très bien, mais ça ne t'empêche en rien de recommencer, encore, et encore, et encore. Je suis amoureuse de ton souvenir, et même si je sais que plus jamais nous ne serons ensemble comme avant, je ne peux m'empêcher de m'accrocher, espérer, encore et encore. Et tu reviens par intérêt, par cupidité presque, et je te refuse ce que tu avais l'air de tant attendre, et tu me rejette encore. Et moi, grisée par l'espoir d'un recommencement, j'espérais à nouveau ce en quoi je n'osais plus croire, et de nouveau, tu as brisé mes rêves dès leurs premiers pas, tu as étouffé dans l'oeuf toute tentative de ma part de t'aimer comme avant, tu as tordu le cou à mes espoirs les plus fous... et maintenant, il y a moi. Plus loin, toi. Et entre nous, dans ce fossé, dans ce gouffre sans fond, qu'il y a-t-il ? Penche toi un peu, observe ce qu'on a mis tant d'années à remplir ! Avant, par delà les frontières s'étendait le pont inoxydable de notre amour. Maintenant, plus rien ne nous permet, l'un comme l'autre, de traverser cet insondable abîme. Vois, tes yeux habitués à la noirceur des secrets perçent à jour les replis des sentiments enfouis tout au fond de ce trou. Regarde ! Vois là-bas ce serpent d'inconscience qui se réveille et se déroule, et qui s'étire et se tortille, comme sous l'emprise d'un puissant pouvoir. Vois ! Là, tout au fond, un reste d'amour ! Ah non, trop tard. Il a été dévoré par ce monstre de douleur qui se terre dans un coin sombre, tout là-bas. Mais écoute ! Tu entends ces pleurs ? Ce sont les miens, si violents qu'ils résonnent encore dans ces insondables profondeurs ! Mais sens maintenant ! Respire cette odeur douceâtre d'amertume et de regrets, qui passe et emplit l'air comme ce parfum de fleurs fanées ! Comprends-tu maintenant ce chagrin et cette tristesse, qui voilent mes yeux quand ton nom apparaît ? Cette mélancolie dangereuse, qui me mène doucement plus près, toujours plus près de ce gouffre terrible ? Cette haine silencieuse, qui se déchaîne contre toi les soirs d'orage et de pluie ? Cette horreur et ce sentiment d'abandon, qui creusent dans mon coeur un gouffre de pleurs, bien plus efficace que toutes tes insultes ? Vois tout cela, observe et comprend ce que ça représente pour moi maintenant. Non, tu ne comprends pas ? Décidément, tu n'auras pas fait un effort tout le long du chemin nouant nos deux existences. Vois, cette fissure-là, c'est celle de mon coeur. C'est celle que tu as creusée, il y a bientôt huit mois. C'est celle qui s'est ouverte sous tes coups, tes blessures, tes insultes. C'est celle que tu as cru effacer avec ces trois mots qui venant de toi ne veulent plus rien dire. Penses-tu réellement que je pourrais te pardonner à mon tour ? Tu as effacé en quelque secondes à peine ma souffrance, d'un revers de manche, tu as fais comme si de rien n'était, comme si rien n'avait été, mais moi je souffre ! Moi j'ai toujours mal, et la nuit, quand je me réveille sous les larmes, c'est à cause de toi ! C'est à cause de ce que tu représente, et de ce que tu trahis ! Je suis amoureuse d'un souvenir, et ce souvenir ne correspond plus à ce que tu as fait de toi désormais. Pourquoi ne veux-tu pas comprendre que nos chemins se séparent aujourd'hui ? Pourquoi ne me laisse-tu pas faire le deuil de ton souvenir dignement ?

    Maintenant, mes derniers mots sont pour toi : laisse-moi souffrir, laisse-moi mourir même, mais ne reviens plus. Je chéris ton souvenir, à jamais, et je ne veux plus que tu le détruise. C'est ma seule digue contre une tristesse et une mélancolie insoutenables qui m'emporteraient loin, si loin, qu'un retour ne pourrait plus avoir lieu, et je veux encore vivre, encore aimer, un autre que toi.

    Alors, pars, maintenant, et ne reviens plus.


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