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Oublie-moi,
Car je ne suis pas
Celle que tu crois.
Je disparaît
Sans arrêt.
Dans le noir, j'esquive
Toute tentative
De me percer à jour.
Je n'aime plus l'amour.
Mes colliers de peur
Sont jugés sans valeur.
Dans l'infini,
Je ne suis
Qu'un petit
Jeu de rôle.
Quel poids sur mes épaules !
Dans mon sac,
Je regorge
D'attaques
Qui tranchent la gorge.
Oublie-moi.
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Rouge de l'automne,
Sang des arbres.
Ronde monotone,
Tristes cadavres.
Tombent les feuilles,
Meurent les branches.
Jour de deuil,
Ronde blanche.
Le vent chasse
Dans le Ciel
Des nuages gris.
Un ange de glace
Déploie ses ailes
Sous le gui.
Le vert a disparu,
Terrible empire.
Je suis perdue,
Et c'est bien pire.
Le brouillard tombe
Sur la nuit.
Dans la combe,
Un ange luit.
Il rencontre
Une autre fée.
Contre-la-montre
Enchanté.
Tombé sous le charme,
Il la suivit.
Touché en pleine âme,
Frappé par la vie...
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Un Soleil éclatant
Brillait par la fenêtre.
Quel beau temps !
Je me disais que, peut-être,
Je pourrais aller faire un tour
Près de la source aux fées,
Avant que ne meure le jour,
Pour pouvoir enfin parler.
Je récitais un soliloque grandiose
Durant la course du Soleil.
Je déclamais ma prose
Avant qu'il ne devienne vermeil.
Lorsqu'enfin la nuit tombât,
Le noir me surprit. Tout à coup,
J'entendis un bruit de pas.
Il s'approcha et devint loup.
Près de la source aux fées,
Sous l'oeil inquiet de la Lune,
Je suis morte une nuit d'été.
De plusieurs je devins Une.
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Le monde est dirigé par des imbéciles.
Notre survie à tous ne tient qu'à un cil.
Une provocation, un attentat, une étincelle,
Et voilà que tout s'enflamme.
Moi, je ne suis pas de celles
Qui sont prêtes à vendre leur âme
Pour l'argent, la richesse, le pouvoir.
Tout donner pour avoir la gloire,
Jusqu'à ce joyau trop précieux,
Brillant au fond de tes yeux,
Qui jamais ne s'éteindra
Tant que la paix régnera...
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